mardi 16 décembre 2014

Portrait de femme en 2004


Elle est née en 72
Ça fait plus d’trente ans qu’elle s’emmerde
Elle joue sa vie dans un étrange jeu
En espérant qu’elle la perde

Elle se lève tard le matin
Et ouvre tout grand pour aérer
Et puis elle rallume le joint
Du cendrier d’vant la télé

Et elle fume, fume, fume 
même au petit-déjeuner

Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée
D’puis ma vie est brumeuse

Elle a eu une enfance normale
Parents ni pauvres ni divorcés
Mais elle s’est toujours 
sentie mal
En famille comme en société

Elle va dîner chez le voisin
Qui habite l’étage en dessous
Officiellement c’est son copain
Même s’ils ne baisent plus beaucoup

Et elle fume, fume, fume un ou deux sticks après l’diner

Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée
D’puis ma vie est brumeuse

Elle ne voit pas bien son av’nir
Elle n’a même plus envie de gosse
I a plus grand chose qui la fasse rire
Ni au chom’du ni quand elle bosse

Ce soir, elle va chez un vieux pote
L’meilleur copain de son copain
C’est elle qui amène les capotes
Et c’est lui qui roulera les joints

Et elle fume, fume, fume 
deux ou trois glus après l’souper

Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée

D’puis ma vie est brumeuse   





J-L Overney, le 17 août 2004

inspiré de ceci et celà.