Elle est née en 72
Ça fait plus d’trente ans qu’elle s’emmerde
Elle joue sa vie dans un étrange jeu
En espérant qu’elle la perde
Elle se lève tard le matin
Et ouvre tout grand pour aérer
Et puis elle rallume le joint
Du cendrier d’vant la télé
Et elle fume, fume, fume
même au petit-déjeuner
Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée
D’puis ma vie est brumeuse
Elle a eu une enfance normale
Parents ni pauvres ni divorcés
Mais elle s’est toujours
sentie mal
En famille comme en société
Elle va dîner chez le voisin
Qui habite l’étage en dessous
Officiellement c’est son copain
Même s’ils ne baisent plus beaucoup
Et elle fume, fume, fume un ou deux sticks après l’diner
Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée
D’puis ma vie est brumeuse
Elle ne voit pas bien son av’nir
Elle n’a même plus envie de gosse
I a plus grand chose qui la fasse rire
Ni au chom’du ni quand elle bosse
Ce soir, elle va chez un vieux pote
L’meilleur copain de son copain
C’est elle qui amène les capotes
Et c’est lui qui roulera les joints
Et elle fume, fume, fume
deux ou trois glus après l’souper
Refrain
Je l’ai aimée
Et sa déprime est contagieuse
Je l’ai aimée
D’puis ma vie est brumeuse
J-L Overney, le 17 août 2004