jeudi 25 décembre 2014

Dites, si c'était vrai

J'ai retrouvé ça par hasard, aujourd'hui.


Tu ne veux plus vivre avec moi


Tu ne veux plus vivre avec moi
Malheureusement tu m’aimes encore
Mais aie confiance, ça passera
Et tu partiras sans remords

À force de ne plus se voir
Qu’en coup de vent tard le soir
Dans cet appartement, qui te fout le cafard
Même dans le brouillard d’un pétard

Tu rêves de chevaux sur l’horizon
De tournesol et de nature
Sans doute que d’autres te l’offriront
Moi mes fins de mois sont dures

Je suis un simple ouvrier
Et je manque d’ambition
Payer les courses, le loyer
Et les vacances, je sais c’est con

Après toi, j’aurais du mal
À croire encore à l’amour
Cet insaisissable animal
Viendra plus jouer dans ma cour

Vu que le sexe sans sentiment
J’en ai suffisamment fais l’tour
C’est sans femme et sans enfant
Que je finirais mes jours

Nous n’nous croiserons plus souvent
Quand t’auras ton appartement
Et ton second enfant
Qu’tu veux avant tes 35 ans

Étant donné qu’t’es lasse
Des apéros et des bistros
Et qu’ça m’étonnerait que j’décrasse
Me poumons en faisant du vélo

Et si un jour je percute
Assise à la table d’un café
Une fleur qui me culbute
L’esprit comme tu l’as fait

Je la traiterais comme une pute
Et rentrerai chez moi pleurer
Moins dure est la chute
Quand on évite de s’envoler

C’n’est pas une chanson d’adieu
C’est un appel au secours
Je veux qu’on vive heureux
Tous les trois pour toujours

J’te promets de faire des efforts
Même s’il n’y a qu’une chance infime
Que notre amour ne soit pas mort
Et qu’il survive à nos déprimes

Remettons les pendules à l’heure
Et reprenons depuis le début
Je veux reconquérir ton cœur
Et aussi ton cul

Je tairais ma jalousie
Et plutôt que m’inquiéter
J’t’accompagnerais dans tes sorties
Et te regarderai danser

Il reste l’insurmontable problème
C’est ton envie d’un enfant
Tu en as déjà un et je l’aime
Et je me sens pas prêt pour l’instant

Si tu pars chercher un père
Je t’en supplie réfléchi
À c’que tu gagnes, à c’que tu perds
Aux risques du pari

Ce ne sont pas des menaces
Et si tu me disais demain
Dans les yeux bien en face
Qu’t’as trouvé l’père de ton gamin

Et qu’il t’aime autant que moi
Alors je serrerais les dents
Pour vous souhaiter bonheur et joie
Et t’en remettre au vent


J-L Overney, le 28 juillet 2005