samedi 24 novembre 2018

Crèche


Crèche « zéro refus » et école pour tous!

Dès sa création il y a 10 ans, la commune de Val-de-Travers porte une attention particulière à ses enfants. Avec une volonté marquée de permettre à chacun d’eux d’avoir accès à des structures adaptées à ses besoins (et à ceux des parents) et à une école permettant à tous les élèves de développer au mieux leurs talents. Les trois chefs du Dicastère de la jeunesse et de l’Enseignement qui se sont succédés ont toujours travaillés dans ce sens, soutenus et appuyé par le Conseil général.
Cette volonté se traduit concrètement par :
  • Des  crèches et des structures parascolaires pratiquent la politique du « zéro refus ». On s’adapte à la demande et personne ne reste sur le carreau ou ne se trouve sur liste d’attente.
  • Des classes Passer’aile (cycle 2) et Tremplin (cycle 3) permettant aux élèves rencontrant des difficultés importantes d’être scolarisés de manière adaptée tout en étant, pour la plupart, partiellement intégrés dans des classes régulières.
  • Des foyers scolaires (devoirs surveillés) à Couvet et à Fleurier (cycle 2 Fr. 75.-/mois, cycle 3 Fr. 105.-/mois).
  • Des mesures d’aides ponctuelles au cycle 3 (soutien par des enseignants –   gratuit) et mentorat d’élève à élève (l’élève demandeur d’aide paye Fr. 20.- pour 4 périodes de cours, l’élève mentor reçoit Fr. 50.-).
  • Pour passer le cap difficile de la fin de l’école obligatoire, un suivi particulier en 11ème année est assuré par les maîtres de classes (prof. de français), en collaboration avec les conseillères en orientation, pour la rédaction des lettres de motivation, des curriculum vitae, du suivi des dossiers de postulations, des préparation d’entretiens, etc. Des cours gratuits de préparation aux examens d’entrée aux métiers techniques, destinés aux élèves volontaires, sont aussi organisés trois mercredis après-midi.
  • Les élèves désirant suivre une 12ème année d’école en lien avec un projet scolaire, professionnel ou pédagogique, peuvent le faire « sous contrat » signé avec la Direction.
  • Les enfants du Centre de requérants de Couvet (aujourd’hui fermé) ont été scolarisés à l’école à la demande de la commune, dans une classe de premier accueil.
  • Le financement des courses d’école et des activités extra-scolaires est depuis toujours assuré par la commune. La participation financière des parents aux nombreux camps a été revue à la baisse cette année.
Il faut enfin noter qu’un système d’aide aux familles en difficultés financières permet de payer tout ou partie des frais de devoirs surveillés, de mentorat et de camps (aucun enfant ne part pas en camp pour une question d’argent !) et subventionne jusqu’à 80% des traitements dentaires des enfants en âge scolaire.
Comme Popistes, au Conseil général et dans les commissions où nous siégeons, nous soutenons et contribuons à cette politique de la jeunesse impliquée et dynamique. C’est notamment le cas de l’agrandissement du Collège de Fleurier pour y regrouper une crèche, l’accueil parascolaire, une cantine, une nouvelle bibliothèque et les devoirs surveillés.
POP Val-de-Travers



vendredi 23 novembre 2018

Soyons clairs


Soyons clairs

En vue de la campagne des élections fédérales, le coordinateur socialiste nous écrit : « Après nos récents débats au Grand Conseil, il nous paraît important de nous rappeler que nous avons plus d’objets qui nous rassemblent que de sujets qui nous divisent ».
Vraiment ? Force est de constater que dans les dossiers cruciaux que sont les budgets annuels ou la réforme de la fiscalité, les socialistes, au lieu de s’appuyer sur la soi-disant majorité progressiste au Grand Conseil, recherchent systématiquement une entente entre partis gouvernementaux au détriment des partis de gauche. Les projets du Conseil d’Etat servent de base, le PLR les durcit sur quelques points, le PS obtient en échange quelques aménagements et chacun s’en trouve satisfait. Les propositions et amendements du groupe PopVertsSol sont balayés selon une mécanique bien huilée : quelques députés socialistes sont autorisés à voter avec la gauche – il faut bien sauver la face, mais on sait compter -, le reste du groupe s’abstient courageusement et laisse au PLR le soin de s’opposer aux velléités de cette gauche irresponsable, qui s’oppose au démantèlement des prestations de l’Etat, qui se bat pour une réforme fiscale équilibrée et pour davantage de transparence dans l’octroi de cadeaux fiscaux. Pris dans l’éteau de ses engagements envers le PLR, le PS saborde systématiquement ces efforts de la véritable gauche, tout cela évidemment accompagné de circonlocutions verbales : « Nous aimerions bien, mais… ». Budget après budget, réforme fiscale après réforme fiscale, on fait perdurer ainsi une politique d’austérité au profit des entreprises et des privilégiés, au détriment du social, de la formation et de la santé. Et cette logique risque fort de se perpétuer tant que le PS et le PLR détiendront à eux seuls la majorité qualifiée au Grand Conseil.
Dès lors, avons-nous vraiment « plus d’objets qui nous rassemblent que de sujets qui nous divisent » ? Décidément non.
Alors, pourquoi, malgré ces différends majeurs, le POP accepte-t-il de s’apparenter au PS pour les élections fédérales ? Pas pour les beaux yeux du PS neuchâtelois ni par calcul électoraliste partial, mais parce que, sur le plan fédéral, la gauche unie, le Parti socialiste y compris, combat précisément cette politique néolibérale dont le Parti socialiste neuchâtelois s’accomode si bien. Bref, si le POP a des différends majeurs avec le Parti socialiste neuchâtelois, il a en effet, avec le Parti socialiste suisse « plus d’objets qui nous rassemblent que de sujets qui nous divisent ».
Daniel Ziegler

Post-scriptum : les derniers hauts-faits de la majorité gouvernementale PSN/PLR : un budget 2020 qui devra être équilibré : 20 millions supplémentaires à trouver par rapport au budget 2019 ; une réforme de la fiscalité déficitaire de 20 millions ; de nouveaux mécanismes  de maîtrise des finances : - 5 millions annuels. Résultat : au bas mot 45 milions d’économies supplémentaires programmées. Et où les prendra-t-on ? 


mardi 20 novembre 2018


Le POP : rouge, vert et violet !
Lors du Conseil général de La Chaux-de-Fonds du 10 avril 2019, le POP a été très actif en présentant une résolution féministe et une motion écologique.
Depuis quelques semaines, les représentant.e.s des milieux économiques mettent la pression pour brider le mouvement féministe. La grève nationale, prévue le 14 juin 2019 en mémoire de la journée de lutte du 14 juin 1991, en faveur d’une application effective de l’égalité femmes-hommes, principe entré dans la Constitution fédérale en 1981, est l’objet d’annonces et de menaces. Certain.e.s déclarent que cette grève serait illégale et souhaitent que les grévistes prennent congé. Il a été rappelé à juste titre que c’est l’inégalité qui est illégale. La grève est donc, si ce n’est légal, tout à fait légitime. Pour appuyer ce fait, le POP a proposé une résolution pour que les heures des grévistes de la Ville soient payées. Malgré l’opposition du Conseil communal, à majorité de gauche, et de la droite (moins une PLR), le Conseil général a soutenu la résolution avec l’appui de la quasi-totalité de la gauche (POP, PS et presque tous les Verts). 
Le POP a aussi déposé une motion, co-signée par la gauche, pour que le Conseil communal élabore un « plan-climat ambitieux ». Si l’exécutif a déclaré que les restrictions budgétaires ne lui laissaient guère de moyens pour réaliser un tel plan, la motion n’a pas été combattue. 
Sur ces deux points, la balle est désormais dans le camp du Conseil communal.
Le POP a encore dénoncé la contradiction de faire des marches pour le climat un jour, tout en invitant le lendemain des avions de chasse pour célébrer les dix ans de l’entrée de la Ville au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À noter que la plupart des médias ne se sont pas intéressés à ces sujets (car portés par le POP ?). Comment intéresser la population et notamment les jeunes à la politique et montrer que certain.e.s œuvrent différemment, si les médias ne relaient pas, ou trop peu, ce genre d’informations ?

Julien Gressot

Bien sûr l'équipe de C'est pas sorcier n'a pas donné son accord pour représenter le POP, je suis un sale profiteur mais un vrai fan de cette émission et de son générique.

vendredi 16 novembre 2018

Form'Action


Durant le week-end de Pâques a lieu Form’action, le weekend de formation organisé par les Jeunes POP. Dès vendredi après-midi, les participants et intervenants, venus de toute la Suisse et même de l’étranger, ont débattu et échangé autours des thèmes de l’apprentissage en Suisse et des luttes pour les droits des apprentis lors d’une table ronde animée par deux jeunes POP : Ricardo Pinto, ancien apprenti, maintenant lui-même formateur et de Léa Aligisakis, syndicaliste.
La soirée s’est poursuivie avec une conférence de Estela Gilbaja, membre du parti communiste espagnol, qui a parlé des grèves féministes qui ont mobilisé ces deux dernières années en Espagne. L’occasion pour le public de connaître les difficultés et les victoires de ce mouvement en vue de la grève féministe prévue cette année en Suisse.
Le lendemain, commençaient les différents cours auxquels les participants pouvaient s’inscrire. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait du choix. Un cours d’introduction à la pensée marxiste a permis aux débutants de se familiariser avec cette vision économique et philosophique de l’histoire des sociétés et envisager des perspectives d’avenir pour un monde plus juste. Un autre cours, donné par un camarade de Comac (Belgique), proposait d’interroger notre société sur un point que l’on essaie de nous faire tenir pour acquis : vivons-nous vraiment en démocratie ? La place de l’école dans la société et son évolution en parallèle avec l’économie ont également été interrogés lors d’un cours intitulé « L’école, lieu d’émancipation ? ». Les Jeunes POP étant un mouvement national, un cours en allemand sur l’antimilitarisme était également au programme.
Deux cours d’une journée ont également été donnés, l’un sur une déclaration des droits des paysans conçue par un syndicat indonésien et entrée depuis dans le droit international et l’autre sur les relations entre la Suisse et l’Union européenne. Le tout a été accompagné d’activités ludiques et propices à la bonne humeur !
Si vous êtes intéressés à vivre ce rendez-vous incontournable, Form’action revient l’année prochaine, pendant le weekend de Pâques !


jeudi 15 novembre 2018

Du langage de la lutte à la lutte du langage


Du langage de la lutte à la lutte du langage

En hommage aux grandes manifestations ouvrières du 1er Mai 1886 à Chicago, une Journée Internationale des travailleuses et travailleurs est décrétée. Avec le régime de Vichy, cette journée devient progressivement la « Fête du Travail », permettant de contrôler la « lutte » et de valoriser… le « travail » ! 
Ce type de renversement est connu : Tiré de Georges Orwell (1984), l’« anti-langue » (novlangue) est un procédé qui a pour but de supprimer les éléments subversifs du langage. Si le mot et le concept n’existent plus, il devient impossible de nommer et de comprendre la réalité. La démocratie, qui se base sur l’existence des contradictions, est alors affaiblie, voire supprimée. 
Les exemples de remplacement sont innombrables ! Citons par exemple : 
  • « exploités » par « défavorisés » : il n’y a plus d’exploiteurs. Les « défavorisés » manquent tout au plus de chance ou d’opportunité… plus de révolte possible. 
  • « bombardements » par « frappes chirurgicales » : Entre un mot négatif et positif, notre cerveau retient le second : « chirurgicale » qui a un effet thérapeutique.   
  • « Défiscalisation » par « fiscalité adaptée » : de la bouche même de notre ministre des finances, entendez par là une nouvelle réduction massive de l’impôt sur les entreprises. 
  • « décroissance » par « croissance négative » : les oxymores, juxtaposant deux termes contradictoires, bloquent la réflexion, le mouvement de la pensée. 
  • « Lutte contre la discrimination » par « discrimination positive » : on légitime la discrimination par un artifice qui ne recherche, ni ne combat pas les causes.
  • « salariés » par « associés » : Dénomination des employés chez Amazone, dont les conditions sociales relève de l’esclave moderne.  
Sans compter tous les pléonasmes qui ne veulent rien dire : « démocratie participative »… comme s’il y avait une « démocratie contemplative » ; « tri sélectif »… comme si quelqu’un triait sans sélectionner ; « population active »… merci pour ceux qui sont passifs… 
Bref, comme le rappelle Franck LePage : la désintoxication langagière doit être une priorité. Belle Journée Internationale des Travailleuses et Travailleurs !


mardi 13 novembre 2018

Cri de rage !


Cri de rage !

Aujourd’hui, c’est un cri de rage qui doit retentir de toutes parts dans la société ! Pas un cri de rage impuissante, mais au contraire une rage qui mène à l’action. Dans son mouvement dynamique contradictoire, le capital conduit deux processus distincts, mais unis : à la fois une destruction massive de l’écosystème vivant de la planète, un rouleau compresseur qui broie impitoyablement la force de travail et, au-delà, les individus et produit une aliénation peut-être sans précédent dans l’histoire de l’humanité, mais, de manière antinomique, il développe également les capacités individuelles et collectives d’une façon historiquement unique dans l’histoire.

A titre d’exemple, jamais la science n’a ouvert autant de champs et abouti à autant de découvertes, notamment sur le fonctionnement humain (neurosciences, psychiatrie, sociologie) et biologique. Il n’est pas un jour où des avancées décisives dans la prise en charge des maladies ne sont pas franchies. Jamais, l’espérance de vie en bonne santé n’a été aussi grande dans les pays capitalistes développés et, pourtant, jamais la misère aussi bien économique que morale, sociale et affective n’a été aussi importante et aussi totalement partagée qu’actuellement.

Nous assistons à ce spectacle désolant dans lequel l’isolement, l’atomisation et la fragmentation de soi a pris le pas sur le commun et les réponses collectives aux problématiques sociales, pures produits de la logique capitaliste de la marchandisation et de l’inversion de sens. Capitalisme dans lequel les sujets deviennent des objets (forces de travail, ressources humaines) et les choses (marchandises, argent, capital) des créatures vivantes douées de pouvoirs surnaturels devant lesquels les êtres humains doivent s’incliner et être prêts à mourir.

Pourtant, les réflexes de survie sont présents partout dans les classes dominées (gilets jaunes, manifestations climat), où le besoin de collectif, d’être ensemble, explose littéralement et rend à la fois vie et dignité à chacun et à chacune. Un cri de rage retentit et réclame des pouvoirs dominants une écoute, une réponse et des actions. A cet égard, nous sommes dans la Russie de 1905 ou la France de 1788 où les mobilisations populaires réclamaient seulement du monarque qu’il se penche sur les préoccupations plébéiennes. La réplique étatique a toujours été la répression, car derrière l’Etat attend embusqué l’homme armé. 

Aujourd’hui, nous nous trouvons une fois de plus dans cette situation prérévolutionnaire dans laquelle une sorte de présent éternel semble borner l’horizon historique et étouffe l’imagination collective. La violence physique et symbolique reste du côté du pouvoir (mobilisation de l’armée contre les manifestants en France, appel au respect des institutions parlementaires) et le peuple est exhorté à ne pas utiliser la force. Toutefois, le cri de rage ne pourra pas se contenter de promesses ou de faux-semblants, encore moins d’être muselé à l’image de ce que l’Empire US fait subir à Julian Assange. Dans une dynamique contradictoire, l’impuissance et la puissance, comme capacités illimitées de réflexions et d’actions, jouent l’une contre l’autre et l’une avec l’autre. Autant dire que le blocage ne durera pas et qu’un dépassement en jaillira. Dans quelle direction…? Il y a un siècle c’était socialisme ou barbarie, aujourd’hui l’alternative est le communisme ou la mort. Toutefois, la voie communiste ne sera pas, comme au siècle dernier, mouvement insurrectionnel visant la prise du pouvoir d’Etat, mais une évolution révolutionnaire dictée par l’appropriation collective des formidables possibilités ouvertes par le présent dans ce qu’il a de plus prometteur en termes d’émancipation humaine.

Julien Binggely