mercredi 28 janvier 2015

Perdue si tôt


Quand la vie est un désert depuis trop longtemps
Que sans espoir, on erre ballotté par le vent
Un mirage nous apparaît comme un réel point d’eau
Sitôt trouvé, perdu si tôt

C’est ce qui m’est arrivé, mettant fin à mon errance
Je ne pus me résigner à ne pas croire à cette chance
Je voulais vivre dans cette oasis, je n’aurais pas dû
Sitôt trouvée, sitôt perdue

Le bonheur, ça tient à quoi ?
Un verre de rosé au lit
Une fille dans ses bras
Qui fume et qui rit
Le bonheur, c’est aussi simple que ça.
Mais ça ne dure pas.

Je me souviens très bien de l’étrangeté de ses yeux
De la pâleur de ses seins, de la couleur de ses cheveux
C’était un après-midi où il faisait beau
Sitôt trouvé, perdu si tôt

Le malheur, ça tient à quoi ?
Les jours qui se suivent en silence
Une fille qui ne répond pas
Une pénible absence
Le malheur suit le bonheur à chaque fois
Oui, c’est comme ça

De la première gorgée de bière à la dernière femme nue
De la plus profonde misère à la plus haute nue
C’est toujours aussi intense, jamais on ne s’habitue
Sitôt trouvée, sitôt perdue

La vie est binaire, faite de haut et de bas
De paix et de guerre et de la naissance au trépas
Ce n’est qu’un enchaînement de 1 et de 0
Sitôt trouvée, perdue si tôt


J-L Overney, le 21 septembre 2006

Inspiré par ça.